Santé/Bien-Être :Tout sur le diabète

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Le Diabète, qu’est-ce que c’est, quelle est l’origine de cette maladie que trainent des milliers de personnes de par le monde ? Combien de types de Diabète existe-t-il ? Quelles en sont les complications et conséquences possibles ? A côté du traitement préconisé par la médecine moderne, que manger quand on a l’un ou l’autre des types de Diabètes ? Eléments de réponses à travers cet article ci-dessous.
En guise d’introduction
Il est à retenir que le diabète est une maladie incurable qui survient lorsque l’organisme ne parvient pas à utiliser convenablement le sucre (glucose), qui est un « carburant » indispensable à son fonctionnement.
L’hyperglycémie.
En effet lorsque le glucose, non ou mal absorbé par les cellules du corps humains, il s’accumule dans le sang et est ensuite déversé dans l’urine. Cette concentration anormalement élevée de glucose dans le sang se nomme hyperglycémie. Cette dernière peut être à l’origine du dysfonctionnement ou même des yeux, des reins, du coeur et des vaisseaux sanguins.
Origine du Diabète
Le diabète peut provenir d’une incapacité, partielle ou totale, du pancréas à fabriquer l’insuline, qui est une hormone indispensable à l’absorption du glucose par les cellules. Il peut aussi provenir d’une inaptitude des cellules elles-mêmes à utiliser l’insuline pour absorber le glucose. Dans les 2 cas, les cellules étant privées de leur principale source d’énergie, il s’ensuit forcément des conséquences physiologiques importantes, comme une fatigue extrême ou des problèmes de cicatrisation par exemple.
Le glucose provient de 2 sources : des aliments riches en glucides que l’on ingère et du foie (qui emmagasine le glucose après un repas et le déverse dans le sang au besoin). Une fois extrait des aliments par le système digestif, le glucose passe dans le sang. Pour que les cellules du corps puissent utiliser cette indispensable source d’énergie, elles ont besoin de l’intervention de l’insuline.
Les principaux types de diabète
Il existe essentiellement trois (03) types de Diabète :
- Diabète de type 1. Également nommé « diabète insulinodépendant » (DID) ou « diabète juvénile », le diabète de type 1 apparaît lorsque le pancréas ne produit plus d’insuline ou n’en produit pas assez. Cela peut être causé par une attaque virale ou toxique, ou par une réaction auto-immune qui entraîne la destruction des cellules bêta du pancréas, lesquelles sont responsables de la synthèse de l’insuline. Ce type de diabète atteint surtout les enfants et les jeunes adultes, bien que l’incidence chez les adultes semble être en croissance. Il touche environ 10 % des diabétiques.
- Diabète de type 2. Souvent désigné sous les noms de « diabète non insulinodépendant » ou « diabète de l’adulte », le diabète de type 2 est caractérisé par le fait que l’organisme devient résistant à l’insuline. Ce problème survient généralement chez les personnes de plus de 45 ans, mais l’incidence est en forte croissance chez les plus jeunes. Ce type de diabète, de loin le plus fréquent, touche près de 90 % des diabétiques.
- Diabète gestationnel. Se définit comme tout diabète ou intolérance au glucose qui se manifeste durant la grossesse, le plus souvent au cours du 2e ou 3e trimestre. Souvent, le diabète gestationnel n’est que temporaire et disparaît peu après l’accouchement.
Il existe une autre forme de diabète, le diabète insipide. C’est une maladie assez rare, causée par une production insuffisante de l’hormone antidiurétique par l’hypophyse, appelée « vasopressine ». Le diabète insipide s’accompagne d’une augmentation du débit d’urine, tandis que la glycémie demeure tout à fait normale. Ainsi, il n’a rien à voir avec le diabète sucré. On l’appelle « diabète » insipide, car comme dans le diabète sucré, le débit d’urine est abondant. Cependant, l’urine est insipide plutôt que sucrée. (Le terme vient des méthodes anciennes de diagnostic : la dégustation des urines!)
Complications possibles du diabète
À long terme, les personnes diabétiques qui ont un contrôle inadéquat de leur maladie risquent diverses complications, principalement parce qu’une hyperglycémie prolongée cause la détérioration des tissus des capillaires sanguins et des nerfs, de même qu’un rétrécissement des artères. Ces complications ne touchent pas tous les diabétiques, et lorsqu’elles le font, c’est à des degrés très divers.
En plus de ces complications chroniques, un diabète mal contrôlé (par exemple à cause d’oublis, de mauvais calcul des doses d’insuline, de besoins en insuline soudainement modifiés à la suite d’une maladie ou d’un stress, etc.) peut entraîner les complications aigües suivantes :
Acidocétose diabétique
Il s’agit d’un état qui peut être fatal. Chez les personnes diabétiques de type 1 non traitées ou qui reçoivent un traitement inadéquat (manque d’insuline, par exemple), le glucose reste dans le sang et n’est plus disponible pour être utilisé comme source d’énergie. (Cela peut aussi se produire chez les personnes diabétiques de type 2 traitées à l’insuline.) L’organisme doit donc remplacer le glucose par un autre carburant : les acides gras. Or, l’utilisation des acides gras produit des corps cétoniques qui, eux, augmentent l’acidité de l’organisme.
Symptômes : une haleine fruitée, une déshydratation, des nausées, des vomissements et des douleurs abdominales. Si personne n’intervient, une respiration difficile, un état de confusion, le coma et la mort peuvent survenir.
Comment la détecter : une glycémie élevée, le plus souvent autour de 20 mmol/l (360 mg/dl) et parfois plus.
Que faire : si une acidocétose est détectée, se rendre au service d’urgence d’un hôpital et contacter son médecin par la suite afin d’ajuster la médication.
État hyperosmolaire
Lorsque le diabète de type 2 n’est pas soigné, le syndrome hyperosmolaire hyperglycémique peut se manifester. Il s’agit là d’une véritable urgence médicale qui est fatale dans plus de 50 % des cas. Cet état est causé par l’accumulation du glucose dans le sang, dépassant 33 mmol/l (600 mg/dl).
Symptômes : l’augmentation des mictions, une soif intense et d’autres symptômes de déshydratation (perte de poids, perte de l’élasticité de la peau, assèchement des muqueuses, accélération du rythme cardiaque et hypotension artérielle).
Comment le détecter : une glycémie qui dépasse 33 mmol/l (600 mg/dl).
Que faire : si un état hyperosmolaire est détecté, se rendre au service d’urgence d’un hôpital et contacter son médecin par la suite afin d’ajuster la médication.
Quoi manger contre le diabète ?
Lorsqu’on a du diabète de type 1 ou de type 2, certains aliments et nutriments sont à privilégier dans l’assiette plutôt que d’autres. Zoom sur ces « alicaments
Plusieurs études menées dans les années 70 ont montré qu’une alimentation riche en hydrates de carbone et en fibres amélioraient l’équilibre glycémique et diminuaient les besoins en insuline des diabétiques.
Du poisson
En cas de diabète, il est important de protéger son cœur et de prévenir les maladies cardio-vasculaires. Les poissons, surtout gras, sont riches en oméga-3, connus pour leurs bienfaits sur le cœur : morue, thon, flétan, saumon et maquereau peuvent donc être mis au menu 2 à 3 fois par semaine.
De la viande maigre
En cas de diabète, les protéines sont nécessaires mais difficiles d’en consommer sans les lipides qui vont en général avec.
Préférez des viandes maigres, comme de la volaille (poulet, dinde) ou du jambon blanc dégraissé au profit des viandes rouges.
Concernant le mode de cuisson, cuisinez-les au four, en papillote ou au grill pour éviter l’ajout de matières grasses et n’ajoutez pas trop de sel.
Des glucides… mais pas n’importe lesquels
Consommer du sucre quand on est diabétique peut faire monter l’insuline rapidement, il vaut donc mieux éviter les glucides rapides qu’on trouve dans les biscuits, les bonbons, les sodas, etc.
Des avocats
La consommation d’avocat est recommandée en cas de diabète de type 2, car il contient très peu de glucides et beaucoup de fibres solubles qui favorisent la digestion. De plus, son index glycémique faible contribue à une bonne régulation de la glycémie.
Il peut ainsi être mis au menu plusieurs fois par semaine, à condition de ne pas être accompagné de mayonnaise. Des crevettes ou d’autres fruits de mer constitueront un accompagnement idéal en cas de diabète.
Des huiles végétales
Le diabétique doit veiller à un apport en lipides faible. Les lipides ne doivent pas dépasser 30% des apports journaliers quotidiens pour éviter tout risque de troubles cardio-vasculaires. L’excès de graisses riches en acides gras saturés augmente en effet le cholestérol, à la fois le bon HDL mais aussi le mauvais LDL, ce qui entraîne un rapport entre les deux qui n’est pas favorable à une bonne santé cardiaque.
En revanche, les acides gras mono-insaturés et les acides gras poly-insaturés, contenus dans les huiles végétales crues par exemples sont bonnes pour la santé. Huile d’olive, huile de noix, huile de colza sont donc à favoriser lors de l’assaisonnement.
Des fruits à coque
Les fruits à coque, telles que les noix, les amandes, les pistaches et les noisettes, contiennent de bonnes graisses (mono-insaturées) qui protègent les artères ainsi que du magnésium. Or, les personnes atteintes de diabète, qu’il s’agisse d’un diabète de type 1 ou de type 2, manquent souvent de magnésium en raison du dérèglement de la production d’insuline et ont une perte plus importante en magnésium dans les urines.
Des fruits
Les fruits sont riches en vitamines, minéraux, fibres et apportent donc à l’organisme tous les nutriments nécessaires pour une bonne santé. La plupart des fruits peuvent être consommés par une personne diabétique. Cependant, certains d’entre eux contiennent plus de glucides que d’autres et ont un index glycémique plus élevé que d’autres. La banane et le raisin sont ainsi à éviter.
Manger en particulier des pommes, des poires et des agrumes entraînerait une diminution du risque de développer un diabète de type 2.
Des légumes
Les légumes, tout comme les fruits, sont riches en minéraux, vitamines et fibres, mais sont dépourvus de glucides. Leur impact sur la glycémie est donc faible, voire nul. Ils doivent tenir une place de choix dans l’alimentation d’un diabétique.
Attention toutefois aux « légumes féculents » tels que le maïs, les pois verts, la patate douce, la pomme de terre, le panais et les courges qui sont plus riches en glucides que les autres légumes. Leur contenu en glucides doit être comptabilisé dans le total des glucides du repas.
Des épices
Sauge, origan, cumin, curcuma, clou de girofle ou réglisse, etc, autant d’épices riches en antioxydants qui permettent de prévenir des maladies cardio-vasculaires et de certains cancers en luttant contre le stress oxydatif, augmenté en cas de maladies chroniques.
Certaines épices ont des actions bénéfiques précises, c’est le cas par exemple de la cannelle qui, à raison d’une demi-cuillère à café par jour aurait la réputation d’abaisser le cholestérol et la glycémie. Le fenugrec, une épice au goût anisé, aurait les mêmes vertus que la cannelle.
Sources : Passeportsante et Audrey Dulieux