Perception et mécanismes de gestion des conflits dans le zones frontalières : Les députés béninois engagent des réflexions grâce à l’appui du PNUD
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Dans le but d’informer les parlementaires béninois sur le Plan mondial d’action de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, en vue de la prise d’une législation conséquente, il a été organisé à l’intention des députés, du 23 au 26 novembre 2021 à Kétou, un séminaire d’appropriation des stratégies et instruments mondiaux de lutte contre le terrorisme et la progression de l’extrémisme violent. Tenant compte de la recommandation issue dudit séminaire, le Projet d’appui au Renforcement des Capacités du Parlement et Organes de Gestion des Élections (PARCPOGE) organise depuis ce lundi 28 mars 2022 à l’hôtel Jeco de Dassa un atelier d’échange avec les Députés sur la perception des conflits et les mécanismes de leur gestion dans des communes frontalières du Bénin.
Selon les organisateurs, ledit atelier qui va aussi se dérouler à Grand-Popo dans quelques jours a pour objectif général d’informer les parlementaires béninois sur les dynamiques de l’extrémisme violent au Bénin en vue d’améliorer leur connaissance du phénomène pour des actions conséquentes à prendre.
De façon spécifique, cet atelier permettra : 1-de présenter aux parlementaires les facteurs, modes de manifestation, conséquences, dangeriosité des conflits et les mécanismes de leur prévention et de leur règlement ; 2-d’amener les parlementaires à s’interroger sur l’avenir de la paix dans les communes frontalières et 3-de définir des actions qu’ils peuvent mener en tant que représentants du peuple surtout pour renforcer la résilience des populations face à l’extrémisme violent.
En procédant à l’ouverture de l’atelier qui regroupe députés et cadres de l’administration parlementaire, l’honorable Dakpè SOSSOU, 2ème vice-président de l’Assemblée Nationale du Bénin a remercié le PNUD à travers le Parcpoge pour avoir donné une suite favorable à l’atelier de Kétou.
« Comme vous vous en doutez, l’extrémisme violent est très complexe et appelle des réponses spécifiques à chaque contexte, d’un Etat à un autre. Pour apporter notre contribution parlementaire au maintien de la paix dans notre pays, nous avions, en vertu des dispositions des articles 29 et 36 de son Règlement intérieur, organisé du 31 janvier au 08 février 2022, à travers la commission des relations extérieures, de la coopération au développement, de la défense et de la sécurité, une tournée dans plusieurs communes frontalières et au sein de certaines structures de défense et de sécurité des départements du Littoral, du Borgou, de l’Alibori et de l’Atacora. Continuant sur cette lancée et fort de notre engagement politique et social, le présent atelier a été initié en vue de nous interroger sur l’avenir de la paix dans les communes frontalières et de définir les différentes actions à mener, en tant que représentants du peuple, pour renforcer la résilience des populations face à l’extrémisme violent », a déclaré Dakpè Sossou qui s’est dit convaincu de ce que les objectifs visés par l’atelier seront atteints au bout des trois jours d’échange.
Avant l’honorable Dakpè SOSSOU, le Représentant résident adjoint du PNUD au Bénin a salué l’intérêt que l’Assemblée Nationale accorde aux questions de l’extrémisme violent. « Il est aujourd’hui compris que si les mesures de lutte axées sur les aspects sécuritaires sont importantes, il faudra identifier tout ce qui est à la base des différentes formes de frustrations, de mécontentements. En d’autres termes, il faudra trouver les causes profondes de certaines prises de positions, en tenir compte dans les mesures à mettre en œuvre », a souligné José Herman WABO pour qui les défis qui se posent aujourd’hui aux pays en matière de lutte contre l’extrémisme violent sont énormes et que le Parlement a bien compris qu’il a une grande responsabilité.
C’est aussi ce sur quoi Clément EBO Secrétaire général administratif adjoint de l’Assemblée Nationale a insisté dans son intervention à l’ouverture de l’atelier.
Pendant les trois jours que va durer l’atelier, les réflexions vont se cristalliser autour des six communications que sont : 1«De l’extrémisme violent au terrorisme » présentée par l’honorable Benoît ; « Objectifs et démarche méthodologique de l’exploration de l’extrémisme », présentée par le Contrôleur Général de Police Louis TOKPANOU ; « Les sources potentielles d’extrémisme violent dans les communes », présentée par le Professeur Titulaire Constant HOUNDENOU ; « Appui apporté à des personnes vulnérables dans certaines Communes frontalières », présentée par Flavien SOSSOU, Directeur National du Projet PAARJRC/PNUD ; « Les forces de défense et de sécurité béninoises face à la menace terroriste », présentée par le Colonel Gildas NDAH- SEKOU et enfin, « Renforcement de la résilience des populations à l’extrémisme violent :Quels rôles et implication pour les Députés?, présentée par l’honorable Orden ALLADATIN.
El-Hadj Affissou Anonrin
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