Activités du CIFAF : « Les lanceurs d’alerte » au cœur de la formation continue des Avocats francophones à Kigali

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Après les sessions de formation organisées en collaboration avec le Barreau de Rwanda en 2012, 2015 et 2020, les responsables et autres cadres du Centre International de Formation des Avocats Francophones (CIFAF) se retrouvent à nouveau à Kigali.
Ils y sont dans le cadre de la deuxième session de formation continue délocalisée pour le compte de 2022 et dont les travaux se déroulent les 2, 3 et 4 novembre 2022 (Voir Programme ci-dessous)
Ladite session organisée de concert avec l’Organisation International de la Francophonie (OIF) porte sur la problématique des «Lanceurs d’alerte» et se déroule en bimodal (présentiel et distantiel) pour permettre aux participants qui le désirent de suivre la formation grâce à l’application Zoom.
Dans son allocution d’ouverture (Lire l’intégralité ci-dessous), le Bâtonnier Jacques A. Migan, Directeur du CIFAF a levé un coin de voile sur la pertinence d’un tel thème :
« …Le XXIe siècle a vu émerger de nouveaux activistes, qui de par la nature et la fonction sociale de leurs activités, sont considérés par bien des observateurs comme des personnes engagées dans la société pour dénoncer publiquement, au péril de leur vie, avec preuve à l’appui, les malversations commises dans le plus grand secret par des grandes entreprises. Il s’agit des « lanceurs d’alerte ». Les premiers comme Julian Assange se sont illustrés dans cette forme d’activisme et d’engagement au profit de la société et ont marqué les esprits pour avoir révélé au public un certain nombre d’informations précieuses, dont l’exploitation a permis la prévention de crimes de toutes natures, qui , s’ils étaient commis, seraient fortement préjudiciables à la société. Les lanceurs d’alerte s’intéressent à différents domaines où règne la loi du silence comme la sécurité, la défense, les renseignements ou encore les secteurs financier et bancaire. En Afrique, la protection juridique des lanceurs d’alerte est un enjeu crucial pour la lutte contre la corruption et toutes les infractions connexes, d’autant plus qu’en cette matière, malgré la profession de foi des dirigeants politiques et les efforts consentis, les défis restent entiers… » a révélé le Directeur du CIFAF.
Durant les travaux de cette session qui participe étroitement à la satisfaction des exigences de l’Union Internationale des Avocats et de l’exigence de formation continue faite à tous les avocats de l’espace francophone, plusieurs thématiques seront abordées. Il s’agit entre autres de :
- Panorama : origine, évolution et état des lieux dans le monde et Afrique francophone de l’activité des lanceurs d’alerte ;
- Instruments et mécanismes internationaux de protection des lanceurs d’alerte;
- Lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme : le rôle de l’Avocat dans la signalisation des opérations suspectes ;
- Organisation entrepreneuriale et rentabilité du cabinet d’avocat ;
- La détermination et le calcul des honoraires d’avocat ;
- Le contentieux des honoraires ;
- La déontologie de l’avocat aujourd’hui ;
250 participants venus des barreaux francophones notamment de la région des Grands lacs, de la RDC, du Cameroun sont concernés par la formation. Leur mobilisation et leur engouement à cette formation montrent indubitablement la prise de conscience par les Avocats de l’importance que revêt la formation continue. La formation continue leur permet de mieux maîtriser l’évolution législative, jurisprudentielle et doctrinale qui caractérise le droit aujourd’hui, de saisir les nouveaux marchés du droit afin de répondre efficacement aux préoccupations de leurs clients.
Il est à souligner que les différents modules seront animés par des formateurs expérimentés venus d’Afrique et d’Europe choisis par le CIFAF et le Barreau du Rwanda.
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J-Marc Aurel AGOSSOU